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L' Eglise Saint-Alban

Sa description

L' église Saint Alban est édifiée sur le territoire de
Fontaine Luyères, commune aujourd' hui rattachée
à la commune de Charmont sous Barbuise.
L' église siège à proximité de la rivière de la
Barbuise à quelques mètres de sa source.

L' église fait apparaître trois grandes périodes de
sa construction : le IIème, le XVème et le XVIème.

L' église se compose d' une nef, d' un Avant-Chœur,
d' un chœur et d' un seul transept, ce dernier
apparaissant plutôt sous la forme d' une chapelle
latérale que sous la forme qu' un transept.

La Nef. Seule partie mise hors d' eau

La nef est de plan rectangulaire, un module de deux carrés de 20 Pieds du Roy de coté soit : 650 cm.
Le plan rectangulaire de la nef possède donc des proportions géométriques remarquables:
1 longueur = 2 largeurs



La nef est pour une grande partie du IIème siècle.

Elle renferme trois baies en arc brisé et deux
« entrées », un portail principal Ouest en arc plein
cintre et une porte latérale sud. La nef est
surplombée par un plafond bois en chêne situé à une
hauteur de 6 m par rapport au sol. Le plafond est
structuré de grandes et grosses poutres de section
carrée de 45 cm. Les poutres font apparaître à leurs
extrémités des mortaises qui laissent penser â un
réemploi de ces poutres. Sur ses poutres viennent se
rythmer les solives et des planches de bois.

Le plancher a souffert des infiltrations d' eau, seules les poutres et les solives sont encore en bon état.

Les fonts baptismaux

En entrant par le portail principal, se trouvent sur la
gauche, les fonts baptismaux en pierre. Ils datent
du VIème siècle et sont classés aux Monuments
Historiques
.

En savoir plus sur les fonts baptismaux





Le sol

Le revêtement de sol de la nef est formé d' un
pavement en tomettes de l' Aube, parfois carrées ou
hexagonales. Des affaissements de terrain se
démarquent par endroits dans le sol de l' édifice. Il
s' agirait de l' affaissement dû à une sépulture qui se
situerait à ces endroits.

La poutre de gloire

Clôturant symboliquement la nef, la poutre de gloire s' impose comme interphase entre la nef et l' Avant
Chœur. Elle est solidement encrée à l' édifice entre deux grosses piles de craies, celles-ci se rejoignant
pour former un arc doubleau brisé.

La Poutre de Gloire est du XVIème siècle et est classée aux Monuments Historiques. Elle est sculptée
dans du chêne et fait apparaître trois personnages remarquables : Jésus sur la croix au centre, la Vierge
Marie à gauche et Saint Jean à droite. La poutre fait également apparaître des mortaises en sa partie
inférieure. Ces mortaises laissent donc penser à une possible clôture d' Avant Chœur dans le plan
inférieur de cette poutre. Aucun document ni élément restant n' attestent de cette possibilité.



Les vitraux de la nef

Les trois baies en arc brisé de la nef sont relativement
petites, environs 90/200 cm.

La première baie se situe à l' aplomb de la porte
secondaire sud. Cette baie renferme une vitrerie de quatre
panneaux en losangé blanc.

La seconde baie se situe dans l' axe de la précédente.
Elle renferme un unique panneau de vitrail représentant
«Le Baptême de notre seigneur» ou «Baptême du Christ»,
dans un encadrement d' architecture, oeuvre abusivement
apparentée par Biver à Montangon, inscrit au centre d' une
vitrerie losangée incolore du XXème, alors que le Baptême
du Christ a été réalisé vers 1515.

La troisième baie renferme en son centre une vitrerie
représentant un «Panneau héraldique» en grisaille et
jaune d' argent. L' écu est effacé et surmonté d' un heaume
avec lambrequins tenu par deux lions. Dans le reste de la
baie il s' agit d' une vitrerie losangée de complément posée au XXème.

En savoir plus sur les vitraux de l' église

Les origines de sa désignation

ALBAN ou ALBANS (Saint), Albanus, premier martyr de
le religion chrétienne dans la Grande-Bretagne, au
quatrième siècle, honoré le 22 juin.

Saint Alban avait servi plusieurs années dans les armées
de Dioclétien, lorsque, de retour en Angleterre, son pays
natal, il embrassa la vraie foi et fut décapité à Verulam.
Bède le vénérable et plusieurs martyrologues parlent des
miracles que saint Alban opéra même de son vivant, et,
entre autres, ils rapportent qu' un ruisseau s' ouvrit de
lui-même pour laisser passer le saint qui était conduit au
supplice, et que plus loin une source jaillit de terre pour
étancher la soif brûlante dont il était accablé.

ALBIN (Saint), Albinus (blanc, en latin), particulièrement
honoré à Saint-Pons ; sa fête est le 23 octobre. Voir aussi
Aubin.



BLANCHARD (Saint), Blancardus, confesseur en Brie, où il est particulièrement honoré le 10 mars.
Saint Alban était vénéré également sous le nom de Blanchard, interprétation du latin albanus, dérivé
d' albus = blanc.

Des désignations multiples

D' après les différents documents d' archives, il semblerait que le nom du Saint Patron de cette église se
soit transformé dans les écritures. En effet la désignation de cette église apparaît sous plusieurs noms de
Saint tels que : Saint-Albain, Saint-Alban, Saint-Albin, Saint-Blanchard et au XIXème siècle sous le
nom de l' église de l' Assomption de la vierge. Avant le XIXème siècle les différentes désignations avaient
tout de même une origine commune : Le blanc.

En réalité, ces différents Saints ont une même origine commune, seul l' orthographe du nom diffère.

Nesle-la-Reposte : la fontaine miraculeuse

La légende de Saint-Blanchard affirme que toute femme
féconde buvant l' eau de sa fontaine, tomberait enceinte dans
l' année et accoucherait d' un garçon.

La fontaine de Saint-Blanchard, appelée également Saint-Alban,
est riche en histoire et en légendes qui accompagnent ce site.
Saint Alban a été le premier martyr anglais. Cet homme que rien
ne prédestinait à la religion chrétienne sauva un prêtre des
persécutions. Dénoncé, il a été torturé puis décapité le 22 juin 303.
Ses ossements conservés dans un reliquaire au Monastère de
Nesle-la-Reposte furent transférés dans la Cathédrale de Troyes
à la fin du XIXème Siècle. La Source de ce vallon fut captée
en 1876 et la fontaine édifiée en 1878 en hommage au
Saint martyrisé.

Les croyances populaires attribuaient à cette eau des vertus
bénéfiques pour les reins, la fraîcheur du teint et pour soigner
les rhumatismes. La légende ajoutait que toute femme féconde
qui boirait à cette fontaine se retrouverait enceinte et donnerait
naissance à un garçon...

Hypothèse

Il s' avère très difficile de déterminer avec exactitude les origines du nom de l'édifice. Cependant, il est
possible de mettre en corrélation l' accumulation de données juxtaposables que nous possédons afin
d' établir une hypothèse sur les origines de la désignation du lieu.

- Le village sur lequel repose l'église porte actuellement le nom de : Fontaine-Luyères. Dans certains
documents d'archives du IIème siècle, on peut s' apercevoir qu' il n' est fait mention que de "Fontanice" ou
"Fontaine".

"Luyères", la deuxième particule du nom, fait référence au village voisin du même nom.
Fontaine aurait été une succursale de Luyères, donnant le nom que l'on lui connaît aujourd'hui :
Fontaine-Luyères.

- L'église est implantée sur la source de la barbuise qui prend sa naissance dans le village juste à
quelques mètres du chevet de l'édifice.

- Le Saint "Alban", ou "Blanchard", se caractérise par plusieurs éléments : le blanc, la Fontaine et l'eau
comme source du miracle.

Hypothèse :

L'église est faite de craie Blanche et assise à la naissance des Sources d'une rivière (la Barbuise),
l'endroit où jaillissent les Eaux de la terre, comme le ferait une Fontaine, le tout sur un territoire
nommé Fontaine (Fontaine-Luyères).

Alors quel meilleur nom attribuer à cette église que celui de Saint-Alban.