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Savez-vous que l' église Saint Alban possède encore sa cloche ?

Le clocheton visible depuis la rue des Sources
cache derrière ses abat-sons une cloche en fonte.
Mais la charpente est en état de péril et nombre
de pièces de bois ne sont plus liaisonnées. Aujourd' hui,
avec l' usure du temps, la cloche repose en partie
sur le plancher intermédiaire du beffroi. En équilibre,
la cloche laisse entrevoir cette inscription encore
inédite :

L' AN 1839
J' AI ETE BENITE SOUS L' INVOCATION DE STE MARIE
PAR MR BODIER CURE DE FONTAINE
J' AI EU POUR PARRAIN MR JEAN BTE TARIN MAIRE
DE CETTE COMMUNE AGE DE 93 ANS
ET POUR MARRAINE MADE MARIE REINE GUILLIER
MR CHARONNAT ADJOINT
PHILIPPE COCHOIS ET DENIS FONDEURS

Cette inscription a été découverte récemment par l' association.La cloche n' était pas facilement accessible
car la charpente et le beffroi ne sont plus accessibles depuis des dizaines d' années.

A la fin du XVIIIe siècle habitaient à Troyes deux habiles fondeurs de cloches, originaires
de Chaumont-la-Ville (Haute -Marne), Jean-Baptiste Cochois et Philippe Cochois. En 1788, J.-B. Cochois
fonde une cloche pour la paroisse de Clérey, où il se marie avec demoiselle Nicole-Françoise Gautherin,
fille de Nicolas Gautherin, propriétaire des moulins de Clérey. C' est dans ce pays que vint au monde son
fils, Philippe Cochois, le 3 nivôse an IV. En 1819, J.-B. Cochois fond une cloche pour l' église de Saint
Aventin-les-Verrières.

Quant à Philippe Cochois, sans doute frère de Jean-Baptiste Cochois, on trouve son nom sur une cloche
de l' église de Daudes, datée du 1802. Quatre ans après, en 1806, il fondit, avec N. Gérard, une cloche
pour l' église de Plessis-Barbuise.

Philippe Cochois, fils de J.-B. Cochois, exerça la profession de son père. En 1821, il fondit une cloche
pour la paroisse de Thennelières, et en 1827, le gros bourdon de la Cathédrale de Troyes. L' année
suivante, les Cochois (sans doute les deux\ Philippe) fondent, à Pont-sur-Seine, une moyenne cloche pour
l' église de Montpothier.